Quand la nature nous sert de modèle ...

Lors d'un échange avec @ancolie sur mon article intitulé Les fourmis, ces animaux bien étonnants, cette dernière me précisait qu'il serait bon que l'on s'inspire davantage du monde des insectes.

C'est cet échange qui m'a donné l'idée de rédiger ce post car l'Homme, qui ne fait pas toujours que des bêtises, s'inspire de plus en plus des réalisations de la nature.

Cette science a pour nom le biomimétisme. Et pour illustrer mon article j'ai choisi 2 moyens de transport - l'un aérien, l'autre terrestre - qui doivent un peu, beaucoup à dame Nature.

L'avion, les winglets et l'aigle des steppes

Winglets en bout d'aile d'avions

Les winglets sont ces appendices, quasiment verticaux, que l'on voit sur l'extrémité des ailes d'avions. Ils ont pour but de réduire la traînée aérodynamique due aux écoulements d'air en bout d'ailes.
Cela apporte une meilleure efficacité sans augmenter l'envergure de l'aile. Et, en prime, il est constaté une économie de carburant d'environ 5 % en phase de croisière. Si vous multipliez cela par le nombre de vols quotidiens, vous conviendrez que l'affaire est rentable et cela pour le plus grand bien de notre planète.

Mais d'où vient cette idée ? Il y a quelques années, des zoologues de l'Université d'Oxford, ont constaté que face aux turbulences atmosphériques, l'aigle planeur abaissait très brièvement, et de façon répétée, ses ailes pour protéger ses muscles... et c'est ce qui a inspiré les winglets !

Le Shinkansen, le nez et le martin-pêcheur

Le profil reconnaissable de ce super train (photo que j'ai prise en gare d'Osaka)

Vous connaissez tous ce merveilleux train Japonais qui a la particularité d'avoir tous les sièges dans le sens de la marche (et ce, par simple manipulation d'une poignée).
Mais cette particularité n'est pas la seule puisque un autre signe distinctif remarquable est le profil de la motrice.

A l'origine, la forme effilée du train posait problème. Certes, il allait vite grâce à une bonne pénétration dans l'air, mais dès qu'il entrait dans un tunnel il se formait une vague de pression amenant surconsommation et bruit infernal.

Il convenait de trouver rapidement une parade. Là encore, dame nature, apporta la solution sous les traits d'un martin-pêcheur.

Le martin-pêcheur, l'oiseau qui a inspiré le Shinkansen

La forme de son bec permet, à ce champion du plongeon, de passer sans risque du milieu aérien à l'eau, malgré un changement de pression important, et ce, sans provoquer d'éclaboussures. Un véritable miracle, dont se sont inspirés les ingénieurs Japonais pour rendre plus discret leur train, en profilant ce museau si caractéristique du Shinkansen.

Là encore, outre le silence obtenu, il a été constaté un gain de consommation en électricité d'environ 15 %.

Merci Madame la Nature de tant de générosité ...