Le Sabotage amoureux, d'Amélie Nothomb

Bonjour à tous,

Ah cette chère Amélie Nothomb !
Pour son 2e livre, elle nous parle de son enfance, plus précisément de 1972 à 1975, quand elle avait alors 7-8 ans. Elle arrivait en Chine, dans la banlieue de Pékin, en provenance du Japon qu'elle avait beaucoup apprécié.
Son père est, en effet, un diplomate belge et est donc amené à se déplacer d'un pays à l'autre, en emmenant sa famille. Ses enfants vont à l'école française, dont le niveau laisse un peu à désirer selon les propos d'Amélie.
Ils sont logés dans un quartier-ghetto où sont logés toutes les familles de diplomates.

A 7 ans, Amélie lisait la Bible et les Contes des Mille et Une Nuits. A l'école, elle fait des avions en papier et elle joue avec ses amis francophones à la récréation, mais aussi après l'école et les weekends.
A cet âge-là, vous vous doutez bien qu'ils ne jouent pas avec des armes réelles. Ils jouent pourtant à faire la guerre et leurs ennemis préférés sont les Allemands ! Ils enlèvent un ennemi et le torturent "gentiment", mais plus sévèrement que leurs ennemis ne le font avec les leurs.
Quand une jeune italienne arrivera à l'école, Amélie est sous le charme, subjuguée par sa beauté incomparable. Elle ne peut s'empêcher de la regarder, elle ferait n'importe quoi pour en être aimée.
Le problème est que cet amour n'est pas réciproque, Amélie persistera pourtant, elle essayera même l'indifférence et la froideur, mais c'est elle qui en souffrira le plus.

Elle finira par demander à ses parents de quitter Pékin. Heureusement, au même moment, son père est muté à New-York et ils quitteront donc ce Pékin qu'Amélie n'a pas pu apprécier, du fait de cet amour échoué, mais aussi parce que les familles de diplomates ne pouvaient avoir aucun contact avec les Chinois, si ce n'est les serviteurs avec une communication réduite au strict minimum.

J'ai bien aimé ce livre, la plume d'Amélie Nothomb est extra-ordinaire, je ne sais dans quel style la classer. J'ai éclaté de rire par moments, alors qu'à d'autres, j'éprouve un peu de dégoût à la lecture des tortures pratiquées.
L'histoire n'est pas divisée en chapitres et se lit donc d'une traite. Elle ne fait que 124 pages.
Si vous ne connaissez pas Amélie Nothomb, n'hésitez pas à découvrir son style en lisant Hygiène de l'Assassin, son premier livre ou celui-ci. Sa pièce de théâtre Les Combustibles est très chouette aussi.

A bientôt,

Florence

Source photos : clichés de mon propre livre