Etre en vacances ou partir en vacances ? Là est la question...

Le week-end dernier, mes beaux-parents étaient en visite pour raccompagner notre fils ainé, après une semaine de vacances bien remplie, à enchainer les visites et les sorties, toutes plus intéressantes les unes que les autres.

Bien sûr, ils m'ont demandé ce que j'avais prévu pour lui cette semaine.

Ma réponse ne leur a pas tellement plu: RIEN!

Bien sûr, j'ai plusieurs idées d'activités ou de sorties si le besoin ou l'envie s'en fait sentir. Mais mon objectif pour cette semaine est très simple : lui permettre de trouver son propre rythme et faire les choses qu’il n’a, autrement, jamais le temps de faire.

Nous avons aussi discuté de cet été, de nos vacances, de celles des enfants, de ce que nous allions faire avec eux, etc. Une fois de plus, j’ai été confronté à une énorme différence de mentalité concernant le comment vivre ses vacances.

Je m’explique.

J’ai grandi au Québec. Lorsque les vacances d’été arrivait, nous étions en vacances.

Généralement, les gens restaient à la maison ou allaient dans un chalet, sur le bord d’un lac. Certains avaient quelques activités prévues, mais peu de gens quittait la province. Les best-off des activités de l’été: BBQ, camping, piscine et si on avait la chance d’avoir une sortie à la Ronde (parc d’attraction) ou au zoo, là, on était de grands chanceux.

Beaucoup passaient une partie de leurs vacances dans des camps de jour où des monitrices animaient des jeux, des activités et même des sorties, sur des horaires semblables à ceux du rythme scolaire... ou presque.

Quant à moi, j’ai passé une grande partie de mes vacances à la maison, à jouer dehors, à faire ma petite vie d’enfant, en essayant de ne pas trop embêter nos parents, au risque de me retrouver avec quelques corvées à faire (aller cueillir des petits fruits pour en faire des confitures, par exemple). Ouhhh la la... quels terribles (bons) parents j'ai eus!

Avec mes frères et soeurs, nous fabriquions des cabanes en forêt quand il faisait chaud ou bien nous allions nous baigner au lac. Nous nous inventions 1001 histoires dont nous étions les héros, nous chassions les grenouilles et il nous arrivait même de jouer dehors sous la pluie battante. Nous allions aussi chez des amis et lorsque nous étions assez vieux, nous pouvions même aller au village à pieds ou à vélo.

Nous étions en vacances, ce qui voulait dire que nous pouvions nous reposer et que nous avions donc beaucoup, beaucoup de liberté! Bien sûr, nous suivions le rythme de la maison pour les repas et quelques petites tâches quotidiennes, mais autrement, nous étions libres de nos choix, de nos activités, de nos petites vies...

Je l’avoue… je me suis beaucoup ennuyée. Pourtant le souvenir que je garde de mes étés, c’est un grand sentiment de liberté et de ressourcement. Et vous le devinez peut-être, ce sont loin d’être de mauvais souvenirs!

Depuis que je suis en Europe et particulièrement depuis que je suis, avec mon Barbu (tiens, ça lui va bien ce pseudo), à la tête d’une petite famille, je me suis aperçu d’une variante de langage concernant les vacances. Les gens partent en vacances.

Ne pas partir, c’est moche, c’est plate, c’est emmerdant... on fait pitié si on ne part pas en vacances.

On est presque considéré comme de mauvais parents, car on ne donne pas à nos enfants, la possibilité de découvrir autre chose (comme si pendant l’année, nos enfants ne découvraient déjà pas assez de choses comme ça!). Forcément, si on ne part pas, on laisse les enfants s’ennuyer, on les néglige en quelque sorte…

J'en suis venue à cette réflexion.

Selon moi, les gens ont l'habitude de partir en vacances parce que beaucoup de gens vivent à la ville et n'ont donc pas la possibilité de profiter pleinement de la nature pendant le reste de l'année. Il suffit de regarder les destinations favorites des européens pour s'en rendre compte: à la mer, en montagne ou en club vacances, en plein nature... Jamais je n'ai entendu les gens dirent qu'ils partent en vacances... à Paris, par exemple!

Je comprends donc très bien ce désir de profiter des vacances pour faire le plein d'air pur de la montagne ou de la mer, surtout quand on a de jeunes enfants. C'est aussi l'occasion de leur laisser plus de liberté: ils peuvent courir, sauter, crier, hurler bien plus librement qu'en ville!

En temps normal, nous avons déjà un quotidien bien rempli. Entre les voyages professionnels de mon Barbu où nous l'accompagnons quelquefois (ce fût le cas pour Rome), les activités des enfants, les aller-retours en Belgique dans la famille, les voyages presque annuels au Québec ou les autres activités que nous faisons en famille... il faut l'avouer nos enfants ont déjà des passeports plutôt bien remplis!

Devant ce constat, je tente cette année de convaincre mon Barbu qu’il n’est pas utile de partir en vacances. Nous habitons en pleine campagne où les activités sont nombreuses. Pourtant, depuis que nous y habitons, nous n'avons quasiment pas visité notre région ni aménagé notre terrain, car nous sommes trop souvent partis!

De plus, cet été, les enfants partent presque 3 semaines avec leurs grands-parents (qui ont déjà un planning quotidien très chargé), Barbu sera entre 3 voyages et autres obligations professionnelles, et moi j'ai certains projets que j’espère mener à bien.

Pour les enfants, j'ai aussi une belle liste de choses à découvrir dans les environs : des châteaux avec plaines de jeux extérieures, des parcs qu'on m'a chaudement recommandés, des sorties en vélo, la piscine, l'auto-cueillette, et j'en passe... On a même pensé aller découvrir la mer de Normandie, dont nous ne sommes pas trop loin, le temps d'un week-end!

Et pourtant... selon certains, ce n’est pas suffisant, c’est même « triste » pour les enfants…

Je suis donc très curieuse de savoir ce que vous en pensez, Steemiens et Steemiennes.

• Quels souvenirs gardez-vous de vos vacances d'enfants ? Les avez-vous passer à courir partout entre les visites et les activités ou êtes-vous restés tranquilles à la maison?
• Quelles sont vos priorités pour les vacances ? Rester tout le temps occupé ou vous reposer?
• Que prévoyez-vous faire cet été ? Êtes-vous plutôt du genre à partir en vacances ou à être en vacances ?